Lutte contre la corruption dans le secteur de l’eau au Bénin : Les acteurs de la coalition WIN valident leur plan d’actions

Réunis en atelier du 22 au 23 juillet 2015 à la salle de conférence de la Direction départementale de la sante de l’Atlantique et du Littoral, les membres de la coalition WIN ont procédé a la validation d’un plan d’actions. Désormais, sur la base de cette feuille de route et avec le soutien du réseau  mondial pour l’intégrité de l’eau (WIN), la coalition entend mener des actions pour mieux promouvoir l’intégrité et lutter contre le phénomène de la corruption dans le secteur de l’eau et de l’assainissement.
 

Les officiels au cours de la cérémonie d’ouverture

Venus des structures intervenant dans le secteur de l’eau et des Organisations de la société civile intervenant dans le domaine de la bonne gouvernance (ANLC, FONAC, Alcrer, Social Watch…), les membres ont échangé durant deux jours sur le contenu d’un  plan d’actions de promotion de l’intégrité au Bénin. Il s’est agi au cours de l’atelier, de rappeler aux différents acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement au Bénin, l’importance des notions de bonne gouvernance et d’intégrité dans le secteur, de partager les résultats de l’atelier de formation d’Abidjan sur l’intégrité de l’eau ; de présenter et  de valider le plan d’actions sur l’intégrité de l’eau au Bénin et enfin d’échanger sur les modalités de redynamisation de la coalition WIN au Bénin.
Intervenant au cours de la cérémonie d’ouverture, le président du Partenariat national de l’eau (PNE-Bénin), André Toupé, a indiqué que la lutte contre la corruption constitue un enjeu majeur dans le secteur de l’eau. Car, selon le rapport « Corruption dans le secteur de l’eau » de Water integrity network réalisé en 2014, « la corruption dans le secteur de l’eau affaiblit la durabilité des ressources en eau, contribue à un partage très  inégal de l’eau et à la dégradation d’écosystèmes d’importance vitale avec pres de 50% de la population des pays en voie de développement exposée a des sources d’eau polluées, ce qui augmente les conséquences des endémies liées à l’eau ». Face à cette situation qui interpelle tous, il est essentiel que les mécanismes de gouvernance soient efficaces et transparents afin de garantir la disponibilité de l’eau en qualité et en quantité suffisante pour la consommation. Afin d’y arriver, le PNE-Bénin avec le soutien du réseau WIN, s’est engagé depuis 2009 pour la promotion des principes de bonne gouvernance avec la mise en œuvre de plusieurs activités de formation de plusieurs acteurs. Aujourd’hui, dans le cadre d’un protocole d’accord avec le réseau WIN, il sera mis en œuvre un programme pluriannuel pour la promotion de l’intégrité au Benin notamment pour le bassin hydrographique de l’Ouémé et la gestion intégrée des eaux urbaines ainsi que la formation des parties prenantes.
Le combat pour l’avènement de la bonne gouvernance du secteur de l’eau est devenu un impératif,  a soutenu la représentante de l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC), Mme Elisabeth Fourn. Parce que tout simplement, les efforts déployés et les investissements dans le secteur ne produisent pas encore les effets et impacts attendus. C’est l’avis du Directeur général de l’eau, Nouhoun Touré, qui a précisé que malgré les résultats encourageants obtenus, 30% de la population n’ont pas toujours accès à l’eau potable. La gouvernance du secteur est en cause, a-t-il soutenu parce qu’il existe une inadéquation entre les ressources mobilisables et la situation sanitaire des populations et la pénurie des ressources en eau. Surtout,  il s’est engagé à accompagner la mise en œuvre du plan d’actions objet de validation.
Au terme de leurs échanges et des travaux, les participants ont fait des amendements et recommandations avant de valider le plan d’actions. Il comprend essentiellement la possibilité de la réalisation d’une charte de bonne gouvernance dans le secteur, l’introduction d’un module de formation sur l’intégrité à l’Institut national de l’eau (INE), le renforcement des capacités des parties prenantes sur des outils d’intégrité.
Originaire du Bénin en Afrique de l’ouest, Alain TOSSOUNON est journaliste depuis plus d’une quinzaine d’années. Rédacteur en Chef puis Directeur de rédaction de l’hebdomadaire spécialisé dans la décentralisation et la gouvernance locale « Le Municipal », il a suivi et validé plusieurs certificats en gestion des ressources naturelles (Université Senghor d’Alexandrie) et en eau avant de passer grand reporter sur les thématiques de l’eau, l’hygiène et l’assainissement de base et l’environnement.
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