Le secteur public ne peut à lui seul relever le défi de la mise en œuvre de l’ODD6. C’est ce qui convient de retenir du panel modéré par Dr. Astou Fall, Directrice des programmes de Speak Up Africa portant sur le rôle des opérateurs privés dans la mise en œuvre de l’ODD 6 à l’auditorium du SICAD. En général, c’est à travers des Partenariats Publics Privés, que les gouvernements et les communes associent les opérateurs privés à la réalisation des objectifs liés à l’accès des populations à l’eau et aux services d’assainissement. Pour le directeur des programmes de l’Association Africaine de l’Eau (AAE), Dr Simeon Kenfack, « c’est nécessaire parce que le public ne peut pas tout faire seul. Le privé vient avec des financements nécessaires pour atteindre les ODD ». Mais en plus des financements additionnels, le secteur privé apporte de l’innovation et contribue à la création de l’emploi dont les Etats ont besoin. Mais, Mamadou Dia de AQUAFED prévient qu’il faut que les contrats soient gagnant-gagnant, transparents et fassent obligation aux privés, de respecter leurs engagements. Dans tous les cas, estime-t-il, « bien encadré par un prix socialement et économiquement acceptable pour les populations. Il faut rechercher l’équilibre ». Pour le Directeur de la Société nationale des Eaux du Bénin (SONEB), Camille Dansou, le cadre institutionnel est l’élément central qui favorise l’implication du secteur privé. Mais, pour que les objectifs soient atteints, il faut éviter une course effrénée aux bénéficies qui peut rendre le service cher pour les populations. En matière d’assainissement, le recours au secteur privé s’impose. C’est pourquoi les entrepreneurs plaident pour un accompagnement de l’Etat et des partenaires afin de couvrir les besoins du marché de l’assainissement. « On ne pas atteindre les ODD sans le privé », a conclut le Directeur de la SONEB, Camille DANSOU.