Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, le Cadre de Concertation des Acteurs Non Etatiques de l’Eau et de l’Assainissement (CANEA), a initié avec l’appui de GIZ/REFORME, un atelier de plaidoyer pour l’adaptation des infrastructures sanitaires aux besoins des jeunes filles en milieu scolaire et universitaire à l’endroit des ministères des trois ordres d’enseignement. C’était du 26 au 28 mai 2025 à l’hôtel No Stress de Grand-Popo.
Contribuer à la prise en compte des besoins des filles dans la réalisation des infrastructures sanitaires dans les écoles pour une meilleure gestion de l’hygiène menstruelle en milieu scolaire. C’est l’objectif de cet atelier qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de plaidoyer pour l’opérationnalisation en milieu scolaire des dispositions relatives à gestion de l’hygiène menstruelle de la loi portant hygiène publique.
A l’ouverture des travaux, le président du CANEA, André Zogo a salué la présence des représentants des ministères des trois ordres d’enseignement et du Ministère des affaires sociales qui témoigne de leur volonté à faire de la prise en compte de la GHM, une réalisé dans les établissements scolaires et universitaires. Il a soutenu que si la problématique reste très importante, elle reste encore très peu connue pour la prise en compte des besoins des apprenants.
Dans son intervention, le représentant de la GIZ/REFORME, le conseiller Alfred Déguénonvo, a rappelé que le projet Réforme soutient le dialogue entre l’Etat, les communes et la société civile pour une meilleure planification budgétaire, une reddition de comptes effective et une bonne gouvernance financière. Surtout, il a souligné qu’ « il faut une société civile compétente, crédible, qui sache tenir le débat avec les institutions publiques ». Tout en reconnaissant l’engagement sociétal altruiste du CANEA auprès de la communauté, il a invité la plateforme à redoubler d’efforts.
L’atelier a été marqué par trois temps forts. Dans un premier temps, les participants ont eu droit à plusieurs communications sur l’état des lieux de la gestion de l’hygiène menstruelle, les impacts de la non adaptation des ouvrages d’assainissement dans les écoles aux besoins des apprenantes et les propositions d’actions pour une prise en compte effective.
Dans un deuxième temps, les participants ont été invités à approfondir les propositions d’actions pour une effectivité de la prise en compte des besoins des jeunes filles dans les écoles et universités en matière d’ouvrages d’assainissement. Pour terminer, les participants ont adopté des recommandations notamment la restitution de l’atelier au sein des ministères concernés et la poursuite du plaidoyer pour l’intégration de la gestion de l’hygiène menstruelle dans les politiques publiques au niveau national et local.